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Comment faire un muret en bois ?

Un muret est également connu sous le nom de mur de soutènement, et comme son nom l’indique, cette structure a pour rôle de soutenir un mur de terre.

Elle trouve son utilité dans le cadre d’une construction sur un terrain en pente, ou lors de l’aménagement d’un terrain afin d’y installer un jardin en pente : dans ce cas, le muret a une vocation esthétique.

Généralement le muret se construit avec de la pierre, du béton ou du parpaing. Il est aussi possible d’avoir un mur de soutènement en bois, cependant pour garantir la stabilité d’une telle structure, la construction doit respecter certaines prescriptions.

Description d’un mur de soutènement en bois

Ce type de muret est fabriqué avec des planches transversales et des poteaux verticaux. Il ressemble à un mur standard, sauf qu’il se dresse devant un terrain en pente ou une grande dénivellation.

Il est également possible de fabriquer un muret avec des rondins de bois.

La hauteur du muret en bois varie en fonction de son usage, dans un jardin cette structure ne va pas dépasser 1 mètre. Afin de soutenir la terre sur un terrain en pente, vous pouvez construire un muret plus haut.

La pluie et les variations de température peuvent également conduire à l’affaissement du muret si la fondation n’est pas construite comme il faut.

Les rôles d’un muret en bois

  • Agrémenter un jardin

Un muret en bois peut être installé afin d’embellir un jardin, étant donné la capacité du bois à s’intégrer de manière très naturelle dans le paysage, voire à s’y fondre.

Le muret en bois peut être construit avec des rondins de bois, des planches transversales et des poteaux verticaux. Il est donc possible d’effectuer un arrangement esthétique afin de donner du style à votre jardin.

En manipulant ces différents éléments, le relief du terrain peut être modelé en fonction de l’apparence voulue.

  • Construire un jardin paysager

La construction d’un muret en bois peut servir à créer un jardin paysager dans un espace extérieur.

Avec un muret faisant moins de un mètre, la structure peut accueillir un parterre de fleurs ou des massifs fleuris ; vous pouvez par ailleurs l’agrémenter de façon très simple avec diverses plantations.

  • Installer des luminaires

La surface du terrain au-dessus du muret peut être aménagée avec un revêtement soigné, vous pouvez notamment le recouvrir avec du gazon afin qu’il s’harmonise avec le reste de la plantation ; vous pouvez ensuite ajouter des éclairages pour compléter la décoration.

En effet, mis à part leur côté fonctionnel servant à éclairer votre espace extérieur, les luminaires jouent également un rôle esthétique.

  • Corriger la forme de la pente

La présence d’une pente trop raide ou irrégulière lors de l’aménagement de l’espace extérieur peut vous compliquer la tâche, le problème est d’autant plus grave lorsque la pente présente plusieurs niveaux car il est difficile de s’en approprier.

Ces obstacles peuvent être résolus en effectuant un terrassement afin d’avoir une surface régulière de tous les côtés.

Cependant, souvenez-vous que lorsque vous touchez à un terrain en pente, sa bordure risque de s’écrouler : dans cette situation, l’installation d’un muret prend tout son sens.

Pour un terrain en pente sur plusieurs niveaux, il est possible de créer un escalier. Dès lors, le muret va soutenir toutes les parois.

  • Créer une allée avec des bordures

Si vous avez un jardin spacieux, vous devez organiser la circulation avec des allées.

Vous pouvez les border avec des murets en bois en guise de décoration et de protection, ils vont à leur tour être embellis avec des fleurs pour rendre votre jardin plus agréable.

  • Créer une terrasse

Dans certains cas, la construction d’une terrasse dans votre jardin peut imposer la fabrication d’un muret, car elle se trouve en général sur un niveau plus élevé par rapport au reste du jardin.

Pour assurer sa solidité, cette surélévation doit être maintenue stable par l’intermédiaire d’un muret.

  • Atténuer l’effet de l’érosion

Les eaux de ruissèlement peuvent causer l’écroulement d’un terrain en pente s’il n’est pas protégé par un système adéquat.

La construction d’un muret va non seulement garder la forme du terrain, mais va également éviter l’érosion du sol.

Les études à effectuer au préalable avant la construction d’un muret en bois

Un muret en bois de 1 mètre peut se construire facilement, vous pouvez y arriver seul sans l’aide d’un paysagiste professionnel, et avec seulement quelques notions en bricolage.

Les travaux deviennent plus compliqués lorsque les besoins augmentent, dès lors l’assistance d’un expert est utile.

Si le muret fait 4 mètres, sa construction doit être précédée d’une étude du sol.

Il est indispensable d’être plus prévenant si le terrain est argileux ou est caractérisé par de la tourbe ou de la vase, car ces types de terrains sont plus fragiles et présentent des risques plus élevés en glissement.

Il convient de les traiter différemment et de les soutenir plus fermement : le muret ne peut pas être construit n’importe où, il demande un support stable et surtout une fondation solide.

En ce qui concerne les règles de construction, la hauteur maximale pour un muret est de 4 mètres, vous ne pouvez pas non plus dépasser une pente de 10°. Pour que la stabilité de cette structure soit assurée, il est important de la protéger contre l’humidité et la stagnation des eaux pluviales, le terrain choisi ne doit donc pas subir ces conditions.

Compte tenu de ces exigences, on vous recommande de consulter un bureau d’études afin d’évaluer votre projet, cela va vous aider à savoir si la construction du muret est faisable sur votre terrain.

Le matériel à réunir pour construire un muret en bois

Pour construire un muret en bois, vous devez utiliser des piquets en bois et un cordeau pour délimiter votre espace de travail.  La structure est ensuite réalisée avec des planches et des poteaux verticaux, ou encore avec des madriers ou des rondins.

Afin de travailler le sol et le bois, il vous faut d’autres équipements comme une pelle, une scie circulaire, une perceuse, une mèche longue, un maillet et un niveau à bulles.

Vous n’êtes pas à l’abri du danger pendant la réalisation du chantier, la manipulation des outils tels que la scie ou la perceuse peut en effet entraîner des blessures corporelles lorsque vous travaillez le bois, des débris peuvent notamment se projeter dans vos yeux.

De plus, il est tout à fait possible que le mur s’effondre brusquement sous l’effet de la pression.

Tout cela vous oblige à agir avec prudence : munissez-vous d’un masque pour que les poussières ne puissent pas atteindre vos organes respiratoires, de lunettes pour se protéger les yeux des projectiles, et de gants de protection pour éviter les blessures aux mains.

Le type de bois nécessaire pour la construction d’un muret en bois

Le muret est indéniablement en contact avec de la terre, donc la structure doit supporter les eaux de pluies et les variations de température. Pour que le muret ne cède pas à tous ces phénomènes, le bois doit être de bonne qualité.

Il est conseillé de choisir une essence solide et résistante, c’est-à-dire qui ne se dégrade pas facilement face à l’humidité et aux conditions atmosphériques extérieur.

Les essences de bois sont répertoriées en plusieurs catégories selon leur niveau de résistance à l’humidité et au contact avec l’eau.

L’essence de bois idéale pour la construction d’un muret est celle de catégorie IV : vous y trouverez les variétés les plus prisées de bois exotiques comme le teck ou le Douglas.

Ces derniers sont préalablement traités avec des produits hydrofuges afin de renforcer leur résistance ; ils subissent également des traitements pour ne pas être sensibles à l’attaque des nuisibles comme les capricornes.

Les étapes à suivre pour construire un muret en bois

  • Délimiter l’espace de travail

Comme pour n’importe quel type de construction, la première étape du processus est la préparation du terrain en le délimitant avec des piquets à chaque extrémité du futur mur, que vous réunirez ensuite grâce à une corde.

  • Creuser une tranchée

La prochaine étape consiste à creuser une tranchée sur toute la longueur du mur, sa largeur doit être de même dimension que vos madriers ou vos planches de bois. Pour assurer une bonne tenue, la structure doit disposer d’une profondeur de 30 centimètres au minimum.

  • Créer un système de drainage

Le bois est sensible à l’eau, de ce fait vous devez construire un système de drainage sinon elle peut s’infiltrer depuis le sol et finir par atteindre toute la structure en bois.

Le muret va alors se fragiliser, surtout si l’humidité y reste longtemps, et il finira par se détacher de la terre.

Pour éviter le contact entre l’eau et le bois du muret, le fond de la tranchée doit être protégé avec des graviers, répartis sur toute la surface du sol et tassés avec une dameuse.

Il faut également renforcer le drainage de l’eau de ruissèlement avec des tuyaux perforés qui prennent place à la base du mur.

Veillez bien à ce que ces tuyaux soient enterrés dans le gravier, et qu’ils n’entrent en aucun cas en contact avec le bois.

  • Poser les poteaux de bois verticaux

Avant de poser les poteaux de bois verticaux, il faut préparer les trous où ils vont être enfoncés. La largeur de chaque trou doit faire la moitié de la hauteur du mur.

Si par exemple votre muret mesure 1 mètre de haut, les trous pour fixer les poteaux vont être de 50 centimètres.

La profondeur idéale pour les trous est de 60 centimètres, car cette dimension permet aux poteaux de mieux se tenir face aux gels.

Le nombre de poteaux nécessaires va dépendre de la longueur du mur, et de l’espacement entre deux poteaux (50 centimètres au maximum).

Avant de planter les poteaux, recouvrez le fond de chaque trou avec des graviers : il s’agit d’une manière de favoriser le drainage de l’eau.

Lors de la mise en place des poteaux, assurez-vous qu’ils soient bien droits en vous servant d’un niveau à bulles. Si vous avez des poteaux carrés, vous pouvez vérifier l’aplomb au niveau de chaque face.

Vous pouvez utiliser des cales pour maintenir les poteaux en bonne position, puis les sceller avec du béton.

  • Préparer les pièces de bois

Après la réalisation des poteaux verticaux, vous allez vous occuper des pièces de bois transversales avec des madriers ou des planches de bois.

Si vous choisissez des planches, veillez à ce que leur épaisseur ne soit pas inférieure à 20 millimètres.

Lorsque vous coupez le bois à la scie, assurez-vous que la longueur de chaque pièce soit proportionnelle à la distance entre deux poteaux.

Lorsque vous avez toutes les pièces en main, vous allez les percer avec une perceuse.

Puisque ces pièces de bois sont plus ou moins épaisses, vous allez devoir vous y prendre de chaque côtés : les deux trous doivent se rejoindre.

Afin que les trous soient réalisés à la perfection, il est conseillé de marquer les pièces de bois avec un crayon ; utilisez un mètre à ruban pour trouver le bon emplacement de part et d’autre du madrier.

  • Fixer les planches ou les madriers

Utilisez des clous pour les fixer sur les poteaux. Sachez que vous devez terminer de remplir toutes les rangées de planches ou de madriers entre deux poteaux avant de vous déplacer au niveau supérieur.

Pour savoir si l’installation de ces éléments est réussie, observez la jonction entre deux planches placées sur deux niveaux différents : normalement, aucun débordement de terre ne doit être aperçu, tout doit être contenu dans la structure.

Les particularités d’un muret en bois de hauteur élevée

Le muret peut atteindre une hauteur de 4 mètres. Sur un terrain recevant un escalier ou présentant une dénivellation importante, vous devez renforcer la structure avec des barres d’armature.

Après la préparation du sol, vous allez creuser la tranchée qui va maintenant accueillir des madriers positionnés horizontalement.

Avant de mettre les madriers en terre, vous devez les préparer : percez-les afin d’obtenir un passage pour les barres d’armature.

La distance entre chaque trou doit être de 1,20 mètre. Placez-les ensuite dans la tranchée.

Lorsque le premier madrier est en place, vous pouvez planter les barres d’armature dans les trous que vous avez percés. Enfoncez-les en utilisant un maillet pour qu’ils s’enfoncent dans le sol ; répétez les mêmes gestes pour constituer le muret entier.

Le coût de la construction d’un muret en bois

Comparée à la construction d’un muret en béton, en pierre ou en parpaing, la construction d’un muret en bois est plus onéreuse. Même si la construction peut se faire sans nécessité de fondation profonde, les travaux restent tout de même délicats.

De plus, la fluctuation du prix va dépendre de nombreux paramètres : il faut tenir compte du type de sol et de l’envergure des travaux de terrassement.

En fonction de la hauteur du muret, il convient également de considérer la profondeur des fondations. Le choix de l’essence de bois à utiliser peut par ailleurs faire augmenter le prix.

Bref, les contraintes sont nombreuses dans la construction d’un muret en bois, et le coût est élevé.

Pour construire un mur de soutènement en parpaing comptez autour de 100 euros le m², contre 150 et 350 euros par m² pour la construction d’un muret en bois.

Notons que la réalisation d’un muret en bois peut être confiée à un terrassier si le projet est de grande envergure.

Si vous optez pour cette possibilité, il est conseillé de demander plusieurs devis avant de choisir, afin de dénicher une prestation de qualité à un prix abordable.

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Par Loic

Passionné de tout ce qui touche à l'aménagement intérieur